… VOUS AVEZ PERDU LA TÊTE SÉRIEUX !
Petit billet d’humeur aujourd’hui. L’actualité me révolte, le bodyshaming est bien présent en force encore et toujours. La preuve cette semaine, l’influenceuse Lena Situations , Lena Mafhouf s’est vue insultée par des internautes parce qu’elle a eu le « malheur » de dévoiler ses cuisses. Faisons le point sur cette histoire complètement absurde. Lena Situations est grosse… et manifestement ceux qui pensent ça ont du caca dans leurs yeux.
Confiance en soi amochée
Lena est constamment critiquée pour un rien. Ses cheveux, une phrase qu’elle dit, une suspicion de comportement, son mec, sa tenue… Franchement, ses détracteurs cherchent toujours la petite bête qui leur permettra de la critiquer. C’est un fait, Lena est belle et talentueuse, les gens sont jaloux !
Cette fois, Lena est victime du bodyshaming le plus insensé qui puisse être, selon certain.e.s, Lena Situations est grosse.
Oh mon Dieu, elle a des cuisses
Remise en contexte : Festival de cannes, toutes les starlettes et influenceu.se.re.s portent des belles tenues de créateur. Lena choisi une robe de Vivienne Westwood datant de 2004. Cette magnifique robe dévoile l’entièreté de ses jambes.
Elle n’est pas Naomi Campbell (qui l’avait portée aussi), elle est une femme comme beaucoup d’autres. Une jeune femme mince avec des cuisses. Elle est fière de porter cette robe et le revendique : « fière de porter cette robe d’archive », « Cette fois-ci, je me sens bien. » Sauf que les internets vont s’affoler et certains vont dire que Lena Situations est grosse.
Et là, c’est le drame « Trop de hamburgers », « On dirait une dinde », « Seb, il soulève ça » ou encore « Trop grosses cuisses, dommage », suite à ses publications, elle reçoit des commentaires désobligeant qu’elle montre sur sa story.
Elle réagit ensuite : « J’ai toujours été plus ou moins à l’aise avec mon corps, jusqu’à ces derniers mois. J’ai pris du poids, j’en suis consciente. Ma morphologie a changé, j’en suis consciente, mais Internet s’en est rendu compte avant moi et souhaite le partager. Depuis deux ans, j’ai fait le choix de ne plus utiliser de filtre afin de montrer une image honnête et non modifiée, quelque chose de vrai. (…) Dès que je ne rentre plus dans une taille 36, je reçois des ‘tu manges bien à la cantine’ ou des ‘félicitations pour le bébé’”. Elle conclut : « J’espère que le futur et le recul nous amèneront que du love. Moi, je vous envoie du love. »
Lena, belle jeune femme, perd confiance en elle, son corps, elle avoue cette faiblesse et ce bodyshaming ne fait qu’enfoncer le clou.
Toutes complexées peu importe la taille
Depuis quand on est grosse avec une taille 38 me diras-tu ! N’en déplaise à certain.e.s, toutes les femmes, ou quasi toutes, se sentent complexées, voire grosse, peu importe leur taille. Qu’elles fassent un 34 ou un 64. Et c’est pareil pour les hommes.
Les complexes ça peut mener loin, vers des troubles alimentaires, des troubles dysmorphiques,…desquels certaines personnes ne sortent jamais ou avec une énorme difficulté.
Complexe et injonction sociale
Souvent causées par injonctions sociétales, le cas de Lena est la preuve concrète que la société (du moins une partie) n’est pas prête à s’accepter tel qu’elle est. À accepter les gens tels qu’ils sont tous différents. Les magazines, la TV, le cinéma nous montrent depuis notre enfance des corps répondant à certaines normes. Certes, ces normes changent avec le temps.
Quand j’étais enfant, la norme c’était les tops model 90-60-90, longues jambes, bien habituellement blanches et blondes. Puis c’était les filles menues, très minces voir maigres, ensuite les fit girl, et aussi les femmes à la morphologie bouteille très glamour dans le style Kardashian. Ces normes, lorsqu’on ne rentre pas dedans, on se sent différent.e.s. Être grosse, c’est moche selon eux.
La diversité
Nous sommes tou.te.s complexés par quelque chose, un aspect du corps, une attitude, une façon d’être. Hors ces différences, ce sont nos forces, pas nos faiblesses. Ce sont ces choses qui font de nous la personne que nous sommes, qui font notre originalité, qui relève de la diversité du monde.
Le cas de Lena en est d’autant plus préoccupant car Lena est connue et applaudie pour son naturel et depuis longtemps, elle se montre telle qu’elle est sans filtre, sans maquillage.
Pourquoi le fait de voir une femme bien dans son corps ou à priori qui n’a pas peur de se montrer dérange tellement ? C’est une vraie question…
Lena situations est grosse, vraiment ?
Lena n’est pas grosse. Lena est elle-même, Lena est comme elle est.
Quand est-on considérée comme grosse ?
Je t’en ai déjà parlé sur les réseaux sociaux. Je te remets la vidéo ci-dessous. Oui la grosseur est liée aux difficultés sociales que ça engendre, accessibilité dans les lieux publics, choix dans les vêtements, acceptation des autres, problèmes avec le corps médical etc etc.
Oui, Lena n’est surement pas autant confrontée à (toutes) ces difficultés avec son 38 qu’une femme qui fait du 64.
C’est même certain ! Mais ce n’est pas pour autant qu’une Lena ou une autre fille mince ne peut pas se sentir complexée par son corps et/ou son poids. C’est triste, car c’est induit par les fameuses normes sociales, mais c’est comme ça.
Oui, une femme comme Lena, comme une plus fine que Lena, une plus grosse qu’elle peut se sentir complexée et mal dans sa peau au même titre qu’une grosse. Pas dans la même échelle de problèmes, mais oui, elle peut.
Ce qui m’a toujours dérangé dans la communauté Fat est qu’une partie des personnes qui la compose sont presque extrémistes et beaucoup n’arrivent pas à comprendre que n’importe qui peut mal vivre son poids. N’IMPORTE QUI même une personne qui fait un 36. Non, Lena n’est pas grosse, elle se ressent et peut-être un peu comme ça, du moins c’est ce qu’elle a écrit, mais elle ne l’est pas.
On est ce qu’on veut être…
@letilor Etre grosse et tous les problèmes qui en découlent, accessibilité de l’habillement et des places assises ne sont que deux criteres parmis tant d’autre. Te definis tu comme grosse ? #grosse #fatacceptance #bodypositivity #bodyneutrality #bopo #bodypositive #acceptance #selfesteem #confianceensoi #etregrosse #etregros #curvy #plussize #midsize ♬ Relaxing Japanese-style piano song inviting nostalgia – Akiko Akiyama
Lena constamment dans la sauce, la jalousie des autres
Une femme qui réussit, c’est encore toujours difficile à accepter pour certain.e.s. Encore plus quand sa réussite, elle l’a obtenu très jeune. Et encore plus quand c’est une personne dont les parents sont issus de l’immigration et qui affirme clairement ses origines.
Tant de jalousie devant les gens qui réussissent et encore plus quand ce sont des femmes. Pourquoi ? Pourquoi tout simplement ne pas se monter fière dès nos réussites ? Fière dans ce cas-ci qu’une jeune femme, qui partage les bonnes vibes autour d’elle, qui ne demande rien à personne, qui vit sa vie à fond. Pourquoi ne pas lui souhaiter le meilleur pour elle plutôt que de la jalouser, de l’insulter, de la critiquer pour une broutille.
XS n’est pas la norme de beauté unique
Il n’y a pas de normes bordel. Toutes les personnes quelque soit leur sexe et genre sont belles comme elles sont. Et toutes ces personnes, toutes différentes, forment la diversité de la population. C’est ça qui est important, la diversité, sans elle nous ne serions pas les personnes que nous sommes actuellement.
Il en faut peu pour être grossophobe. Et ça, c’est vraiment triste !
EDIT : Lena est revenue sur cette situation dans un épisode de son podcast « Canapé 6 places » que je t’invite à écouter ci-dessous.
La grossophobie est un fléau, si tu veux plus de feelgood et aussi des billets d’humeur, je t’invite à visionner la